C'était une nuit plutôt calme et fraiche, les volets entrouverts d'Arthur ne laisser passer que la fine lumière des étoiles tendit qu'un cauchemar troubla son sommeil. L'Insulaire fronça les sourcils en se tournant et retournant dans son lit.

Il se vit assis sur la plage, en maillot de bain une veste de sport sur les épaules tendit qu'il faisait un feu de camp accompagné de Prusse, France, Espagne et Italie du Sud en grillant des marshmallow. L'anglais écoutait leur conversation d'un air distrait quand il se rendit compte qu'ils parlaient cuisine et que le français, comme à son habitude, se vanter de ses soi-disant "dons culinaires" et se moquer de celle de son voisin d'outre manche, agacer d'être un incompris, il lui bondit dessus ne voyant même pas que l'espagnol avait fini recouvert de tomate sorties de nulle part et jeter par Romano, qui n'avait pas non plus l'air d'apprécier leur discussion.
Les deux Némésis se bagarrer dans le sable, mais c'est à ce moment que, dans un élan héroïque, Gilbert décida qu'il était assez génial pour les calmer en ajoutant que de toute manière, les meilleurs plats étaient Allemands, réplique qui lui valut d'être à son tour recouvert de tomates par l'italien. D' où il les sortait d'ailleurs ?

Arthur se réveilla en sursaut, se relevant brusquement et s'asseyant dans son lit avant d'être agressé par un mal de tête matinal. Il soupira et se massa la tempe, la pensée qu'il n'y avait pas pire qu'un séjour à la plage avec ces quatre-là pour lui gâcher ses jours de congé lui traversa l'esprit. S'il voulait être de bonne humeur aujourd'hui, c'était mal parti...
Embrumer, il jeta un coup d’œil à sa pendule qui indiqua huit heures du matin, c'était tôt pour un jour de congé ou n'importe qui aurait profité pour faire la grasse matinée, mais notre chère britannique était matinale cela ne le déranger pas, il bâilla en sortant de son lit, enfilant des chaussons bruns simples avant de se diriger vers la salle de bains pour se changer et se passer de l'eau sur le visage.

Quelques minutes plus tard, il était assis dans son fauteuil préféré en lisant le journal, une tasse de thé poser sur une petite table à côté de lui, il savourait déjà le calme de ces vacances, il allait rester plusieurs jours tranquillement chez lui sans assister à un meeting où tout le monde racontaient des bêtises plus grosses que lui, surtout cet idiot d'Américain ; pas de visite administrative ou d'une quelconque personne venue lui parler des affaires du royaume. Non, rien que lui et le calme de sa maison.
Après avoir fini sa lecture, il ferma les yeux quelques instants détendus, mais son instinct le prévenait que quelques choses clocher, il avait trop rapidement perdu sa mauvaise humeur du réveil et d'ailleurs, ce rêve était trop étrange pour qu'il l'oublie aussi facilement ... De nouveau agacer le blond posa son journal avant de se relever et marcher d'un pas résolu vers son jardin, un peu de botanique l'aiderait à se calmer, « Après tous ... » pensa-t-il : « C'est complètement stupide de se préoccuper autant d'un simple rêve. »

L'anglais était en train de s'occuper d'un de ses plus beaux rosiers quand sur les coups de neuf heures, son téléphone se mit à sonner. Se demandant qui pouvait bien le déranger à cette heure-ci le blond retourna dans le salon, il avait beau être de mauvaise humeur il rester un gentleman et un gentleman répond toujours au téléphone.

- Hello. Arthur Kirkland to the device, that I have the honor?

- Bonjour mon petit lapin !

- Argh, frog... What are you doing calling me on a Sunday morning? And I already told you're not giving me stupid nickname!

- Déjà agressif ! Moi qui t'invite gentiment à passer les vacances avec nous sachant que tu serais tout seul !!

- « Nous » ? Tu veux dire quoi par « nous » ? Et tu ne répond pas à ma question!!

- Gilbert, Antonio et Romano seront aussi là. Bref, je t'attends demain, pour huit heures et demie à l'aéroport Charles-de-Gaulle à Paris, matinal comme tu es, tu seras sûrement là avant. Ha ! Et n'oublie pas ton maillot!!

Sur ce, le français lui raccrocha au nez sans pouvoir lui laisser le temps de répondre, voire même sans lui laisser le choix de venir ou non. Fou de rage, l'Insulaire raccrocha violemment, non sans insultes diverses, il devait maintenant se rendre à l'évidence que son cauchemar devenait réalité, il se demanda même si ce n'était pas une prémonition, puis chassa cette idée aussi vite qu'elle était venue sachant qu'il possédait des dons par rapport au science occulte, mais pas celui-là. Surtout qu'en réfléchissant bien, il était impossible que l'albinos et le Méditerranéen aient accepté que l'Anglais ne vienne passer des vacances avec eux a moins, bien sûr de n'avoir une mauvaise idée en tête ou de ne simplement pas être au courant, ce qui était bien probable et ne parlons même pas de l'italien à qui il foutait la trouille. Impossible qu'il vienne s'il savait que le Britannique serait présent.

Ce n'était pas l'envie qui manquer à Arthur de retourner à son jardinage comme si rien ne c'était passer, mais il n'imaginait même pas comment son voisin d'outre manche et éternel rival le harcèlerait par la suite de ne pas être venus. C'est donc de mauvaise humeur qu'il retourna dans sa chambre faire sa valise pour le lendemain, jurant qu'il ferait payer à ce stupide français de l'avoir invité de force.

Le lundi matin suivant, le Britannique, qui avait effectivement embarqué plus tôt que prévu pour arriver à Paris à l'heure, l'un des avantages à être une nation étant la faciliter d'accès aux transports étant donné que les vas et vient entre pays était courant. Arthur n'eut donc pas grand mal à trouver une place en classe affaires en se disant qu'il aurait mieux fait de prendre le train en passant par le tunnel sous la manche la veille, mais l'idée de passer une nuit chez son rival lui donner plus facilement la migraine que de se prendre la tête avec les transports Aériens.
Une fois arrivé à l'aéroport Charles-de-Gaulle le blond eu à peine le temps de poser le pied à terre qu'il fut accueilli par le Français, tout sourire. Qui lui sauta littéralement dessus.

- Arthuuuuuur!

Le concerner le repoussa d'un coup de journal avant que le blond aux cheveux longs ne prenne un air de fausse victime qui le fit lever les yeux au ciel. Comme s'il passait son temps à le martyriser.

- Les autres ne sont pas encore là?

- Non, tu es le premier arriver mon lapin! Tu as fait bon voyage?

Bon voyage? Voilà que la migraine de l'Insulaire le reprenait. Le pire, c'est qu'il se doutait que cela ne faisait que commencer, surtout avec le bad friend trio.

- Shut up! Cette ligne est horrible, stupid frog !! Dis-moi où est garée la voiture que j'y attende les autres plus tranquillement. Tss...

Francis lui indiqua donc la place de parking et l'accompagna même jusqu'à la voiture pour être sûr qu'il ne se trompe pas, ce qui n'enchanta pas spécialement l'Insulaire, mais heureusement que son rival comprit rapidement qu'il n'était pas d'humeur à accueillir les trois autres. Le laissant donc tranquillement finir sa lecture devant la voiture.